LES EFFORTS ACTUELS POUR ENCOURAGER L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE AU CAMEROUN

 Par Florence EPEE, Juriste, Fellow 2022

L’un des objectifs majeurs de l’Union Africaine est de faire de l’Afrique une destination industrielle de premier rang[1]. A cet effet, le Cameroun ne déroge pas à la règle qui consiste à <<transformer, accroître et industrialiser nos économies par l’enrichissement et l’apport d’une valeur ajoutée aux ressources naturelles.>>[2]  C’est ainsi qu’il est adopté dans le cadre de la vision 2035 en remplacement du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), la Stratégie Nationale de Développement (SND 30) dont l’un des quatre piliers est la transformation structurelle de l’économie par l’industrie manufacturière.[3] En tant qu’élément fondamental de l’un des trois secteurs de l’économie, à savoir le secteur secondaire[4], elle désigne les activités de transformation des matières premières en produits finis et semi finis.

Source: The OKWELIANS, visite guidée des Brasseries du Cameroun, Usine de Ndokoti- Douala le 15 octobre 2022.

Source : The OKWELIANS, visite guidée de l’usine FISCO sarl Bonaberi- Douala le 15 octobre 2022
The OKWELIANS, visite guidée de l’usine FISCO sarl Bonaberi

  

              Comme un thermomètre par lequel il est possible de mesurer la température de l’industrialisation au Cameroun, la SND 30 présente les orientations à donner aux « efforts actuels pour encourager l’industrie manufacturière au Cameroun ». A ce titre, un bref historique des efforts passés permet de présenter le processus d’industrialisation du Cameroun en 3 phases. D’abord la première, entre 1960 et 1986, dite période de planification. Ensuite la seconde, de 1986 à 2006 qui couvre la phase sous ajustement[5] et la sortie de l’initiative Pays Pauvre Très Endettés (PPTE). Enfin la troisième, de 2009 à nos jours, à travers  « la politique des grandes ambitions » complétées par celles des  « grandes réalisations »[6] , précurseur du DSCE et de la SND 30 actuellement mise en œuvre.

            Cependant, l’inflation[7] caractérisée par l’augmentation des biens de consommation, le terrorisme de Boko-Haram dans une partie de l’Extrême-Nord, les revendications séparatistes de certains ressortissants des Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, ainsi que la corruption tendent à réduire à néant la kyrielle de mesures prises pour améliorer le climat des affaires au Cameroun[8]. De plus,  avec la crise sanitaire à covid 19 et les conflits externes (russo-ukrainien) à incidence économique mondiale, le Cameroun a plus que jamais besoin de stimuler la production nationale par l’industrialisation[9] à l’effet d’attirer les devises nécessaires à l’équilibre de la balance commerciale par l’exportation, et la création de chaînes de valeurs via la transformation.

              Aussi, en vue de répondre  aux déficits de performance des industries manufacturières nationales,[10] présenter l’ensemble des mesures actuelles pour promouvoir l’industrialisation au Cameroun revient à en analyser d’une part, le cadre réglementaire  (I), et d’autre part, le cadre institutionnel (II).

Source: Plans et projets clés de la Stratégie Nationale de Developpement (SND 30)  in https://snd30.cm/

  1. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE PROPICE À L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE AU CAMEROUN

          Dans sa volonté de faire du Cameroun, un Nouveau Pays Industrialisé (NPI), la stratégie d’industrialisation, << est un mix entre import/substitution et promotion des exportations. Le Gouvernement a opté pour la politique de substitution des importations et celle de promotion des exportations en s’appuyant sur les avantages comparatifs de l’économie nationale.>>[11]Pour implémenter cette stratégie, le Cameroun adhère au plan national et international, à un ensemble de textes officiels émanant des pouvoirs publics et fixant les règles y relatives.

          C’est le cas au plan international, avec la signature et la ratification de textes multilatéraux et bilatéraux de promotion industrielle à savoir, la Charte des investissements CEMAC[12], les Traités bilatéraux d’investissements entre le Cameroun et des Etats étrangers, l’adhésion aux Objectifs du Développement Durables (ODD) des Nations Unies[13], le Traité instituant l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA)[14], l’Accord de libre-échange continental instaurant la Zone de Libre-échange Continentale (ZLECAF) qui vise à faire de l’Afrique un marché unique de plus d’un milliard d’habitants par l’abolition de barrières fiscalo-douanières ainsi que l’encouragement de la libre circulation des biens et des personnes.[15]

Source:  Baromètre de ratification de l’accord de libre echange continental, Trade law centre in  Status of AfCFTA Ratification – tralac trade law centre

           

Au plan national, le préambule de la Constitution de l’Etat du Cameroun : <<affirme son droit au développement ainsi que sa volonté de consacrer tous ses efforts pour le réaliser>>[16]. Aussi, des textes émanant à la fois de l’exécutif et du législatif entrent-ils en vigueur. Il s’agit de la Charte des investissements du Cameroun[17], la SND 30 qui en plus de présenter les orientations, encourage également des formes de  joint-ventures entre des industries nationales sous le vocable « rapprochement stratégique », notamment entre la Société de développement du coton (Sodecoton) et la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam)[18]. Il en va également de la loi sur les incitations à l’investissement privé[19], qui a la particularité d’énoncer les secteurs prioritaires devant bénéficier des exonérations fiscalo-douanières.  De même, l’Ordonnance instaurant les Zones Franches industrielles[20] à l’instar de la Mission d’Aménagement des Zones Franches Industrielles (MAGZI) et la Zone industrielle de BASSA dans la ville de Douala. La Loi de finances 2022 complète cet arsenal en accordant des avantages aux entreprises qui souhaiteraient s’installer dans les zones économiquement sinistrées (ZES) afin de permettre une relance économique de ces régions.

               Au-delà de cette multitude de textes, les efforts du Cameroun pour encourager les industries manufacturières sont également perceptibles au niveau institutionnel.

  • LE CADRE INSTITUTIONNEL PROPICE À L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE AU CAMEROUN

        L’application des textes en faveur de l’industrie manufacturière énoncés précédemment n’est possible que par des institutions fortes, pouvant mener à bien cet ambitieux projet de faire du Cameroun un NPI. Ces institutions œuvrent à renforcer la compétitivité des industries camerounaises à travers un accompagnement multiforme.[21] Elles peuvent être classées en deux échelles internationale et nationale.

        Au niveau international, le Cameroun est membre de nombreuses institutions avec lesquelles il coopère en matière d’industrialisation. Il s’agit au plan multilatéral, de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI)[22], le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)[23], L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)[24], l’Organisation Africaine de Propriété Intellectuelle (OAPI)[25]. Au niveau financier, l’implémentation récente de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) et le système bancaire aux standards internationaux garantis par la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) offrent à ces industries un important réservoir de ressources financières. Au plan Bilatéral, à titre d’exemple la coopération allemande (GIZ) par l’appui aux industries du coton textile.[26]

Source : Siège de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale in Photothèque – BVMAC: Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale

         Au plan national, il s’observe des départements ministériels et agences dévolus au développement industriel des pans de notre économie.

Il s’agit de manière non exhaustive du Ministère des Mines de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT) et du Ministère du Commerce. Ce dernier est l’organe de tutelle du Comité national d’agrément des produits industriels originaires de la CEEAC/CEMAC, dont le rôle est d’appliquer le règlement CEMAC relatif à la libre circulation des produits industriels ayant reçu des certificats d’origine du Comité d’origine de cette institution communautaire.[27] L’Agence Nationale de Normalisation (ANOR), l’Agence de Promotion des Investissements (API)[28], sous tutelle technique du Secrétariat Général de la Présidence de la République a plus de 200 conventions signées avec des investisseurs étrangers et les investisseurs locaux n’ayant pas le statut de PME[29] . Par ailleurs, seconde institution d’application de la loi des incitations à l’investissement, l’Agence de promotion des Petites et Moyennes entreprises (APME) est habilitée  à offrir des agréments aux PME locales et parfois des subventions[30]. L’institut National de la Statistique (INS), sous tutelle du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT) conseille le gouvernement à travers l’édiction de note de conjoncture économique dont la plus récente a été publiée le 19 mai 2022. Ainsi que l’instauration d’un cadre institutionnel permanent de dialogue public-privé à travers le Cameroon Business Forum (CBF)[31].

      Dans la même veine, mettre en œuvre la décentralisation, par le transfert des compétences en matière de promotion industrielle des collectivités territoriales décentralisées permettrait, par la création de comités locaux d’industrialisation, de doter les mairies de pouvoirs de passer des conventions d’exonérations de taxes avec des très petites et moyennes industries désireuses de s’installer sur leur territoire. Au cercle des recommandations également, la création d’une Agence de Promotion des Exportations comme prévue par la Charte des Investissements serait avantageuse, car elle permettrait un suivi particulier des exportations des industries camerounaises. Celle-ci, de concert avec les cellules économiques des ambassades camerounaises à l’étranger, accompagnerait les industries dans la conquête du marché extérieur. “l’opérationnalisation du concept d’Industradition (industrialisation traditionnelle) ou l’exploitation industrielle des pratiques et savoir-faire africains reçus en héritage intergénérationnel,[32] est également à encourager.

                       En définitive, depuis son accession à la souveraineté, le Cameroun a toujours nourri le vœu de la croissance économique par la transformation industrielle. En vue de corriger les erreurs observées par les échecs d’industries créées au lendemain des indépendances[33], dès la Charte des investissements de 2002, une accélération du processus d’industrialisation est mise en marche et se traduit par des efforts au niveau réglementaire et institutionnel. Bien que fort appréciable à travers le caractère innovant dû aux réformes connues à la fois des textes et des institutions pour s’arrimer aux meilleurs standards en matière d’industrialisation et malgré certaines insuffisances décriées par le secteur privé[34], ces mesures doivent être complétées par des efforts infrastructurels de grande envergure.  Au regard des défis actuels de développement et de l’inadéquation du ratio potentiel[35] et statut industriel[36] du Cameroun, ces infrastructures sont encore naissantes et  embryonnaires. Elles sont pour la plupart à l’état de projet et sont à accélérer.[37] Pour celles existantes une modernisation s’impose. Il est impératif d’améliorer l’offre énergétique, de transport, de télécommunications, d’éducation et de santé qu’il appartient surtout à l’État d’implémenter pour le plein épanouissement des différents acteurs de la scène industrielle camerounaise. Aussi sommes-nous d’avis avec cette assertion de l’INS qui conseille au gouvernement de développer des infrastructures (routes, énergie, eau) car cela « constitue un autre levier qui devrait améliorer et faciliter (…) (la) production vers les marchés pour la commercialisation destinée à la consommation ou, à défaut, à une transformation (..)industrielle ».[38]

Source: The OKWELIANS, visite guidée du Port Autonome de Douala le 15 octobre 202

Biographie : Florence EPEE est une camerounaise de 29 ans, doctorante en Droit International Public à l’Université de Douala. Spécialiste des questions de promotion des investissements, elle a soutenu en 2019 un mémoire de Master 2 sur <<l’Agence de Promotion des investissements du Cameroun>>. Elle est la fondatrice de l’entreprise AIDA invest qui ambitionne à travers le site internet www.aidainvest.com être un “one click stop” pour les investissements en Afrique. Déléguée de la promotion 2022 de THE OKWELIANS Fellows for Young Cameroonian Leader, elle a été membre du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC) pour le département du Wouri. Au plan culturel, elle a été l’Ambassadrice du tourisme de la République Démocratique du Congo (RDC) et Miss Cameroun Première dauphine 2014 et Miss West Africa International 2014/2015. https://www.linkedin.com/in/ngass%C3%A8-epee-1abb4369/


[1] Commission de l’Union africaine, Document- Cadre Agenda 2063, « L’Afrique que nous voulons », 227 pages.

[2] Ibidem, p. 17.

[3] Stratégie Nationale de Développement  2020-2030, p. 42, 231 pages.

[4] Colin Clark, Les Conditions du progrès économique, 1947. Voir https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/secteurs-de-production-ou-secteurs-economiques-primaire-secondaire-tertiaire#:~:text=Le%20secteur%20 primaire%20 regroupait%20l,services%20 marchands%20 et%20 non%2 Marchands. (consulté le 27/07/2022).

[5] Moïse Williams Pokam Kamdem, (2013) <<l’industrialisation du Cameroun/ 50 ans d’une méthode des essais et des erreurs>> in A. Fomethe (dir), Cinquantenaire de l’indépendance et de la Réunification du Cameroun, Bilan, enjeux et perspectives. Actes du colloque de Dschang, 10-12 mai 2010, Dschang Presses Universitaires de Dschang, pp 304-333. https://www.academia.edu/11429713/Lindustrialisation_du_Cameroun_50_ans_dune_m%C3%A9thode_des_essais_et_erreurs (consulté le 27/07/2022).

[6] Programmes de campagne du Chef de l’Etat de la République du Cameroun de 2004 à 2018.

[7] S.A., « La hausse des prix des denrées alimentaires à l’échelle mondiale et celle des prix de l’énergie constituent actuellement une double menace d’inflation », Investir au Cameroun, https://www.investiraucameroun.com/economie/2305-17939-inflation-le-cameroun-s-achemine-vers-un-depassement-du-seuil-communautaire-de-3-en-2022-ins (consulté le 27/07/2022).

[8] Florence Epée, L’Agence de Promotion des investissements du Cameroun, Mémoire de Master 2 Droit International Public,  sous la direction du Professeur agrégé James Mouangue Kobila, Université de Douala, Faculté des Sciences Juridiques et Politiques, Octobre 2019. P.6,  271 pages.

[9] Ludovic Amara, «Hausse des prix : l’INS préconise des « mesures additionnelles » de soutien aux entreprises et aux ménages» paru le 23/05/2022,

https://www.stopblablacam.com/economie/2305-8812-hausse-des-prix-l-ins-preconise-des-mesures-additionnelles-de-soutien-aux-entreprises-et-aux-menages (consulté le 27/07/2022).

[10] St-Pierre, J., Foleu, L., Abdulnour, G. et Nomo, S. (2015, avril). « Les freins au développement des PME camerounaises : qu’en pensent les entrepreneurs? », 6th Africa Business and Entrepreneurship Conference, New York, 15 avril. 25 pages.  https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01703201/document (consulté le 27/07/2022).

[11] Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, pp. 37-38.

[12] Règlement n°17/99/CEMAC-20-CM-03 du 17 décembre 1999 portant Charte des investissements en zone CEMAC. http://droit-afrique.com/upload/doc/cemac/CEMAC-Reglement-1999-17-charte-investissements.pdf (consulté le 27/07/2022).

[13] Assemblée Générale des Nations Unies, résolution A/RES/70/1 adoptée le 25 septembre 2015. “Objectif 9. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation”.

[14] Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993, révisé le 17 octobre 2008 au Québec. Le Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique a été ratifié par le Cameroun le 20/10/1995 et les instruments d’adhésion à l’OHADA ont été déposés le 04/10/1996 auprès du Sénégal, pays dépositaire du Traité. https://www.ohada.com/etats-membres/cameroun.html (consulté le 27/07/2022).

[15] Voir Décret N°2019/586 du 31 Octobre 2019, portant ratification par le Cameroun de l’Accord portant création de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine (ZLECAF).  Pour l’Accord voir,

https://au.int/sites/default/files/treaties/36437-treaty-consolidted_text_on_cfta_-_fr.pdf (consulté le 27/07/2022).

[16] Loi n°96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution du 02 juin 1972, modifiée et complétée par la loi n°2008/001 du 14 avril 2008.

[17] Loi n° 2002-004 du 19 avril 2002 portant Charte des investissements au Cameroun modifiée par la Loi n° 2004-20 du 22 juillet 2004 et par l’Ordonnance n° 2009-001 du 13 mai 2009.

[18] S.A., «Vers un « rapprochement stratégique » entre la Sodecoton et la Cicam pour transformer 50% du textile camerounais en 2030», Investir au Cameroun, paru le 03/11/2020,

https://www.investiraucameroun.com/industrie/0311-15495-vers-un-rapprochement-strategique-entre-la-sodecoton-et-la-cicam-pour-transformer-50-du-textile-camerounais-en-2030 (consulté le 27/07/2022).

Pour ce qui est de l’encouragement de joint-ventures, le Cameroun a également créé le 8 mai 2013, le Groupement d’intérêt économique dénommé la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun (BSTP) à l’effet de mettre en relation les (PME/PMI) avec les donneurs d’ordre des grandes entreprises nationales et internationales. Elle est également un Centre d’information et de développement des métiers de la sous-traitance. Voir Catalogue Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun, Cf. S.A, « En 8 ans, la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun a généré 242 contrats estimés à 41 milliards FCFA», Investir au Cameroun, paru le 05/11/2020, https://www.investiraucameroun.com/entreprises/0511-15516-en-8-ans-la-bourse-de-sous-traitance-et-de-partenariat-du-cameroun-a-genere-242-contrats-estimes-a-41-milliards-fcfa (consulté le 17/08/2022).

[19] La Loi n° 2017/015 du 12 juillet 2017 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun.

[20] Ordonnance n° 90/001 du 29 Janvier 1990 créant le Régime de la Zone Franche au Cameroun.

[21] Véronique Elong, La compétitivité des entreprises manufacturières camerounaises à l’exportation au Nigeria et dans la CEEAC, Mémoire Master professionnel Marketing International, Université de Yaoundé II,  IRIC, 2018. p. 88. https://www.academia.edu/40876988/LA_COMPETITIVITE_DES_ENTREPRISES_MANUFACTURIERES_CAMEROUNAISES_A_LEXPORTATION_AU_NIGERIA_ET_DANS_LA_CEEAC?email_work_card=abstract-read-mor  (consulté le 27/07/2022).

[22] Evaluation indépendante Cameroun, Programme Intégré d’Appui au Developpement Industriel, ONUDI, Vienne 2010, https://www.unido.org/sites/default/files/2010-02/e-book_IP-Cameroon_0.PDF (consulté le 27/07/2022). Le Cameroun a ratifié l’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel le 18/08/1981.

[23] Sylvain Andzongo, «Le Pnud met en place des financements pour les PME de l’agro-industrie impactées par la Covid-19 au Cameroun», Investir au Cameroun, paru le 03/05/2021, https://www.investiraucameroun.com/economie/0305-16325-le-pnud-met-en-place-des-financements-pour-les-pme-de-l-agro-industrie-impactees-par-la-covid-19-au-cameroun (consulté le 27/07/2022). Le bureau du PNUD au Cameroun est ouvert en 1972.

[24] Le Cameroun est membre de l’OMC depuis le 13 décembre 1995 et membre du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) depuis le 3 mai 1963.

[25]  Le Cameroun est membre signataire de l’Accord de Bangui relatif à la création de l’OAPI conclu à BANGUI le 02 mars 1977 et révisé par, acte du 14 décembre 2015 à Bamako. Le siège de cette institution est à Yaoundé.

[26] Brice R. Mbodiam, «Cameroun : la coopération allemande veut mettre en place un incubateur pour les entreprises de la filière coton-textile», Agence ecofin, paru le 27/05/2021,

https://www.agenceecofin.com/agro-industrie/2705-88578-cameroun-la-cooperation-allemande-veut-mettre-en-place-un-incubateur-pour-les-entreprises-de-la-filiere-coton-textile (consulté le 27/07/2022).

[27] Véronique Elong, La compétitivité des entreprises manufacturières camerounaises à l’exportation au Nigeria et dans la CEEAC, Supra note 21 , p. 87.

[28] Voir Décret n° 2005/310 du 1er septembre 2005. Abrogé par le Décret n° 2019/074 du 18 avril 2019 portant réorganisation et fonctionnement de l’API.

[29] Voir site internet de l’Agence de Promotion des Investissements, www.investincameroon.net, https://www.investincameroon.net/conventions/ (consulté le 16/08/2022).

Voir également, Amina Malloum, «Incitation à l’investissement : l’API signe 10 conventions avec le secteur privé», Ecomatin, paru le 02/06/2022. “Depuis 2014,  date de la mise en œuvre effective des dispositions de la loi du 18 avril 2013, 279 conventions ont  déjà été signées entre l’Etat et le secteur privé pour un volume global d’investissements prévisionnels de 5 100 milliards de FCFA et une estimation de 102 500 emplois directs générés.” https://ecomatin.net/incitations-a-linvestissement-lapi-signe-10-conventions-avec-le-secteur-prive/ (consulté le 16/08/2022).

[30] Aïsha Moyouzame, «Cameroun : des entrepreneurs reçoivent une subvention du gouvernement», Agence ecofin, paru le 25/08/2020, https://www.agenceecofin.com/entreprendre/2508-79482-cameroun-des-entrepreneurs-recoivent-une-subvention-du-gouvernement (consulté le 27/07/2022).

[31] 9e session du « Cameroon Business Forum » (CBF), le lundi 12 mars 2018 à l’hôtel Sawa à Douala, sur le thème : « Financement des petites et moyennes entreprises et développement du tissu industriel camerounais».  https://actucameroun.com/2018/03/12/cameroon-business-forum-premier-ministre-preside-9e-edition-jour-a-douala/ (consulté le 27/07/2022).

[32]Ce concept d’Industradition développé par le Pr. Charles Binam Bikoï consiste notamment en la construction des chaînes de valeurs de quatre groupes de produits et techniques issus des traditions ancestrales qui font actuellement l’objet d’une exploitation artisanale de plus en plus proto-manufacturière, et parmi lesquels on compte l’agroalimentaire. Concrètement, cela implique trois actions pour notre pays, dans ses rapports de coopération avec l’extérieur, notamment, réorienter la coopération économique  par la priorité à la co-production entre entreprises camerounaises et étrangères au Cameroun; investir dans les chaînes de valeur de l’Industradition, en l’espèce ici l’agroalimentaire, l’agro-phyto-pharmaceutiques, l’agro-cosmétiques, le textile-cuir confection, etc. qui recèlent les meilleures niches de productivité et de compétitivité potentielles notamment en ciblant des produits pilotes via des études d’inventaires et de cartographie des niches, praticiens et entreprises indus traditionnels. Le troisième axe concerne la systématisation des cofinancements en monnaie locale et en devises notamment à travers une plateforme de co-investissement pour les infrastructures, impliquant ainsi le secteur financier local dans le financement des projets aux côtés des investisseurs étrangers ; ceci afin d’éviter l’effet d’éviction que créent les financements à moyen et long termes en devise ainsi que la non-optimisation de l’épargne locale.”

Voir Madame Gabrielle Andela KELLE, “Gabrielle Andela Kelle : The Okwelians réitère son plaidoyer en faveur de la transformation économique du Cameroun et l’Afrique en proposant des pistes de coopération gagnant-gagnant”, Interview réalisée par THE OKWELIANS, Economie du Cameroun,  https://economieducameroun.com/gabrielle-andela-kelle-the-okwelians-reitere-son-plaidoyer-en-faveur-de-la-transformation-economique-du-cameroun-et-lafrique-en-proposant-des-pistes-de-cooperation-gagnant-gagnan/ (consulté le 17/08/2022).

[33] L’auteur relève que “(…)les stratégies d’industrialisation venues d’ailleurs ont déjà été proposées au Cameroun (…) dès que la solution s’avère inopérante voire dangereuse pour l’économie de l’Etat une autre est proposée (…)”. Il ajoute en mentionnant les industries créées au lendemain des indépendances à l’exemple de la Cellulose du Cameroun (CELLUCAM) créée en 1976 et dont la dissolution a été entamée en 1986. Voir supra note 5 pp.5-10.

[34] Voir Discours du président du Groupement Interpatronal du Cameroun (GICAM) et de la coordination patronale du Cameroun, M. Célestin TAWAMBA portant présentation du Thème général intitulé « émergence et développement de l’investissement privé au Cameroun » lors du Cameroon Business Forum tenu le 18 mars 2019. Il énonce notamment “la fiscalité […] handicapante pour les acteurs économiques [qui] reste un obstacle au développement des affaires au regard de son caractère confiscatoire [malgré le fait qu’] une meilleure écoute [du gouvernement à ce sujet est opérée] depuis 1 an”. Voir également, Véronique Elong, La compétitivité des entreprises manufacturières camerounaises à l’exportation au Nigeria et dans la CEEAC, Supra note 21 , pp. 91-95.

[35] S.E. Paul Biya, Président de la République du Cameroun, Discours d’ouverture de la conférence économique internationale de Yaoundé, 17/05/2016, https://www.prc.cm/fr/actualites/discours/1776-conference-economique-internationale-de-yaounde-discours-d-ouverture-de-s-e-paul-biya (consulté le 27/07/2022).

[36] Le statut industriel est un terme pour désigner le nombre des industries qui s’avère relativement bas en comparaison avec le potentiel élevé au Cameroun.  Voir pour cet élément, l’annuaire des entreprises industrielles du Cameroun publié par www.africannuaire.com, société SPHM Editions, https://africannuaire.com/annuaire-cameroun/industries/ (consulté le 27/07/2022

[37] Investir au Cameroun, «Budget 2022 : la liste des projets à mettre en œuvre dans les 10 régions du Cameroun (à télécharger)», paru le 01/03/2022, source Alamine Ousmane Mey, Ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire,

https://www.investiraucameroun.com/economie/0103-17579-budget-2022-la-liste-des-projets-a-mettre-en-uvre-dans-les-10-regions-du-cameroun-a-telecharger (consulté le 27/07/2022).

[38] Voir Supra note 9, https://www.stopblablacam.com/economie/2305-8812-hausse-des-prix-l-ins-preconise-des-mesures-additionnelles-de-soutien-aux-entreprises-et-aux-menages (consulté le 27/07/2022).

Abonnez-vous à la newsletter pour avoir plus d’information